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Le Mo(t)

            ment

J’ai entrepris ce projet à partir de L’Autoportrait de Hans Bellmer, une oeuvre qui me fascine. Pour cette oeuvre, Bellmer avait collaboré avec une graveuse, Cécile Reims. J’ai souhaité m’inspirer de cette création à quatre mains en sollicitant la participation de huit dessinatrices(teurs): Emilie Benoist, Annelise Cochet, Victoire Desprez, Mathias Forbach, Joe Germond, Thomas Koenig, Claire Koenig, David Valy.

 

Le processus éprouve l’idée qu‘une image est une réalité des choses et qu’un dessinateur traçant l’objet de ses pensées peut aussi constituer une part de la réalité d’un portrait à un moment donné. J’ai réalisé trois portraits de chaque dessinateur. Au terme de chaque séance, ils ont gravé un dessin sur une plaque de plexiglas. Par une surexposition, j’ai procédé à l’effacement des traits des visages, ne laissant apparaître que l’expression du regard. L’assemblage finale par un cadre réunit le plan de la photographie et celui de la plaque gravée. Ainsi, sous l’effet de la lumière, les sillons du dessin projettent leurs ombres sur la surface photographique. Il s’agit là de questionner l’existence de l’instant « t », de savoir si nous ne sommes maintenant déjà pas juste après. Je pense que nous sommes en mouvement permanent, physiquement (portrait photographique) et mentalement (dessins).

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