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La S’un pli si tes Dés 4


Conf errance vol hé

Voie i âge des or donner
Bois zard panser

Tu forêt mieux...

Lit ravi dément
Très or A dés couvrir
Sans tir ma J mer veille ose

Tu forêt mieux...

Panser lait chaud ze
Sérée nuité n’assi taies
Paix cible habit tes bas tissent

                        Marie Bergé

Dans «Enign Marcheur», Russel Hoban invente le Parlénigm pour pouvoir exprimer une aventure futuriste métaphysique. Cette nouvelle langue augmente les possibilités de sens jusqu’alors inconnues pour l’ensemble du lexique en décomposant les mots phonétiquement puis orthographiquement. Tout comme pour le langage musical où le dodécaphonisme a été inventé par Arnold Schönberg. Ce dernier donne une importance comparable aux douze notes de la gamme chromatique et évite ainsi toute tonalité afin de créer des accords de sons jusqu’alors inexistants. Il a créé une musique augmentée de sons et de sens.
Ecouter mieux, communiquer autrement, créer une réalité augmentée et habitée par nos pensées et nos corps.

« L’art du langage inexploré », pourrait aussi s’écrire et signifier:
« L’ardu lent ga Je inné x pleut ré »
Je vous propose une autre forme de préface dans notre langage commun mais quand même un peu éclairé ou ... allumé !Mes images proposent des illustrations partielles de l’éveil provoqué par les merveilles philosophiques qui suivront au fil du livre. Plus nous nous entourons de merveilles, plus notre temps s’en remplit, plus nous devenons des mortels habités et habitant la magie du cercle orné. Pour Martin Heidegger, la puissance des Quatre principes se trouve dans leur simple évidence d’appartenance au cercle. Cette boucle, les Quatre l’ornementent. Nous pouvons aussi vivre le cercle de vie sans agrément et ainsi respecter une vision technoiste de la vie. La société existe encore aujourd’hui donc la survie est possible.J’aime les excroissances, les dorures, les gargouilles et le sel. Sans assaisonnement, que faire sinon s’enduire de pâles lignes parallèles qui ne se croisent jamais. Les choses, elles, s’entremêlent, s’interpénètrent, respirent grâce aux Quatre!Les mortels vivent la conscience de l’éphémère, les Quatre s’enfilent à toute vitesse et demain... Demain n’arrive jamais à destination. Prévoir, planifier, prédire liment, voir gomment complètement la possibilité de ces ornements de s’exprimer autour du cercle dans une durée. La bâtisse est en travaux. Les Quatre matériaux résonnent comme un discours d’architecte mais en réalité ils dansent en fête sans savoir où leurs pas les virevolteront! Nos corps, eux, les savent, les sentent. A vous bâtisseurs d’inspirer et de souffler fort et loin afin de créer des alizés turquoises, émeraudes, pourpres, bleu Klein,...En retour, le ciel vous offrira des fées-mères  
éphémères.
 
Voici ce que ces textes grandioses, géniaux, ont partiellement inspiré ou allumé en moi. Peut-être aurez-vous le temps de les lire. Pourquoi trancher, trier, raccourcir une merveille? Qui raccourcirait «La jeune fille et la mort» de Franz Schubert, «Sophisticated Lady» jouée par Charles Mingus ou «B» de Charles Curtis? Qui diviserait «Lucretia» de Cranach, «Le Grand Verre» de Marcel Duchamps, ou «Circle for Broken Landscape» de Rebecca Horn avant de l’exposer? Pourquoi devrais-je sélectionner quelques phrases d’un concept développé sur vingt pages ( et ce sont déjà des formats courts) d’un génie philosophique? Laissez-vous emporter par la répétition des arguments. Les mots se multiplient dans notre esprit qui les imprime comme une image en persistance rétinienne. A chaque développement c’est le même mot mais agrémenté d’une variation légère et subtile afin de nous le faire entendre, résonner, partager mieux, fort, dense, de plus en plus réel et ancré.Tel un peintre et sa muse qu’il décompose sous toutes ses coutures et peaux, le philosophe est gonflé de ses mots à décortiquer et crée ainsi des pensées obsédantes.
 
Si vous avez des questions, venez boire un thé et manger une meringue sur une table, dans une cuisine, sous un plafond, en compagnie d’une rivière de mots enchantés.
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