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Imagos ou la mue imaginale

 

"Son installation Imago serait l'image d'une nature jamais entièrement saisie, perturbée par des objets fantasmés. Elle demande à être vécue, ressentie dans ce qu’elle laisse comme traces dans la mémoire rétinienne. Quand le corps et l’esprit sont convoqués et mis à l’épreuve. L’intérêt est de vivre l’image au-delà de ses facultés visuelles et de ressentir la charge d’une expérience."

Jean-Noël Pazzi


Chez les insectes holométaboles, le stade nymphal commence par la mue d’une larve en nymphe (mue nymphale ou nymphose) et se termine par la mue de la nymphe en imago (mue imaginale ou mue adulte). Cette poésie de la science est en nous. Elle constitue notre évolution physiologique perpétuelle. Nous déclenchons nos propres métamorphoses par la densité variable des expériences vécues. La trace la plus poétique et imagée de ces moments de vie reste le rêve à mes yeux. Freud souligne l’importance de la «figurabilité dans le contenu du rêve». C’est cette capacité mentale à mettre en forme un souvenir réel en une image figurée adaptée au «mode d’expression qui est particulier au rêve». Ainsi un monde halluciné nous est offert. J’aimerais offrir des rêveries éveillées. J’aimerais générer des fuites statiques. Ces photographies dressent un court inventaire décalé et fantaisiste de situations oniriques, dans lesquelles un personnage, sorte de poupée de chiffon, se trouve confronté à la dictature de son quotidien. Cet homme devient le prétexte pour questionner les tensions et les angoisses qui naissent du rapport entre le vécu et le rêvé.

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